Le gouvernement béninois a annoncé dimanche avoir déjoué une tentative de prise de pouvoir menée par un groupe de soldats, quelques heures après que ceux-ci eurent proclamé à la télévision publique la dissolution des institutions et la suspension de la Constitution.
Le Bénin a connu dimanche 7 décembre 205 une nouvelle poussée de tension politique, dans un contexte régional marqué par une succession de coups d’État. Au petit matin, un groupe d’au moins huit soldats, certains en armes, est apparu sur la télévision nationale pour annoncer la prise de pouvoir par un « comité militaire » conduit par le colonel Tigri Pascal.
Dans leur déclaration, les officiers dissidents ont proclamé la dissolution des institutions, la suspension de la Constitution et la fermeture immédiate des frontières terrestres, aériennes et maritimes. Ils affirmaient vouloir ouvrir « une nouvelle ère » fondée sur la fraternité, la justice et le travail.
Mais cette séquence a été rapidement désamorcée. En début d’après-midi, le ministre de l’Intérieur, Alassane Seidou, a affirmé que les forces armées avaient « totalement maîtrisé » la situation et empêché le renversement des autorités. Le gouvernement a appelé la population à reprendre normalement ses activités.
Cette tentative avortée intervient alors que plusieurs pays voisins – Niger, Burkina Faso, Mali, Guinée et plus récemment Guinée-Bissau – ont été secoués par des putschs ces dernières années, fragilisant l’architecture démocratique ouest-africaine.
