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Burkina Faso : l’État reprend le contrôle de la SN CITEC, un acteur stratégique de l’agro-industrie

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Le gouvernement burkinabè a acté la nationalisation totale de la Société Nouvelle CITEC (SN CITEC), jusque-là majoritairement contrôlée par Geocoton. Une décision motivée par des dysfonctionnements jugés majeurs dans la gestion et la nécessité de préserver un outil industriel clé.

Le gouvernement burkinabè a franchi un pas décisif dans sa stratégie de « Refondation » économique. Réuni en Conseil des ministres, l’exécutif a validé la nationalisation complète de la Société Nouvelle CITEC (SN CITEC), fleuron agro-industriel dont 53,42 % du capital étaient jusque-là détenus par Geocoton. Cette participation conférait au groupe étranger un rôle déterminant dans la définition de la stratégie de l’entreprise.

Selon l’exécutif, la détérioration progressive de la gouvernance et de la gestion opérationnelle a mis en péril les capacités de production de la SN CITEC, compromettant la continuité de l’activité. Le gouvernement évoque des « dysfonctionnements graves », sans davantage de détails publics, mais suffisamment préoccupants pour envisager une rupture nette avec l’actionnariat actuel.

L’État justifie cette décision par l’importance stratégique de l’entreprise dans la chaîne de valeur cotonnière et dans le tissu industriel national. Outre la préservation de l’outil productif, l’objectif affiché est de garantir la poursuite de l’activité dans un contexte où les enjeux de souveraineté économique sont plus pressants.

L’adoption du rapport entérine ainsi la nationalisation pour « cause d’utilité publique », marquant un repositionnement assumé de l’État dans un secteur jugé critique pour la sécurité industrielle et l’emploi.

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