Face à l’asphyxie énergétique et aux attaques contre les convois routiers, le groupe français choisit de poursuivre ses opérations pour soutenir les échanges commerciaux avec le Mali.
CMA CGM a confirmé jeudi la poursuite de ses expéditions vers le Mali, revenant sur une décision initiale de suspension annoncée la veille. Le transporteur a fait ce choix après des discussions avec le ministère malien des Transports.
Depuis septembre, le pays enclavé fait face à une pénurie aiguë de carburant causée par un blocus du groupe armé JNIM, qui a pris pour cible les convois de ravitaillement en provenance des ports voisins. Cette situation a entraîné la fermeture d’écoles, la hausse des coûts de transport et une pénurie d’électricité pour les entreprises.
Dans un communiqué adressé à Reuters, CMA CGM reconnaît des délais allongés et des coûts logistiques en forte hausse, mais affirme vouloir « assurer la continuité du service » pour ses clients. L’entreprise avait proposé aux chargeurs de modifier la destination de leurs marchandises ou de les stocker temporairement, avant de revenir sur cette option.
La firme française, qui exploite l’un des réseaux logistiques les plus denses d’Afrique de l’Ouest, demeure l’un des rares opérateurs internationaux à maintenir ses liaisons vers Bamako. Pour les acteurs économiques, cette décision limite les risques de rupture d’approvisionnement dans un contexte déjà marqué par la contraction de l’activité.
