Le mois d’octobre a été marqué par une chute des prix du pétrole, un recul de plusieurs produits agricoles exportés par la région et une baisse persistante du coût des produits alimentaires importés. L’inflation reste négative dans l’UEMOA et que la BCEAO maintient ses principaux taux stables.
Les prix internationaux du pétrole ont fortement diminué en octobre 2025. En moyenne, les cours du Brent et du WTI ont reculé de 14,3 % sur un an, confirmant une tendance négative déjà observée en septembre (-7,1 %). Cette évolution s’explique par un ralentissement de la demande mondiale et un marché encore bien approvisionné.
La plupart des matières premières exportées par les pays de l’UEMOA ont également vu leurs prix baisser : café (-13,8 %), caoutchouc (-11,9 %), coton (-9,7 %) et cacao (-6,9 %). L’or constitue la seule exception notable, avec une forte hausse de 57,5 %, portée par son rôle de valeur refuge.
Les prix des produits alimentaires importés ont poursuivi leur repli, enregistrant une baisse de 22,8 %, après -19,2 % en septembre. Ce recul est principalement lié à la diminution du coût du riz (-33,1 %), du sucre (-30,6 %), du blé (-14,9 %) et du lait (-2,3 %). Les huiles, en revanche, ont progressé de 17,9 %.
Sur le plan intérieur, la BCEAO a maintenu sa politique monétaire inchangée. Les deux principaux taux utilisés pour encadrer le coût du crédit sont restés fixes depuis juin 2025. Malgré cette stabilité, les banques ont davantage sollicité les financements mis à disposition par l’institution : le volume total a atteint 8 094,2 milliards FCFA en octobre, en légère hausse par rapport à septembre.
Les échanges entre banques ont également augmenté. Le montant moyen des opérations réalisées chaque semaine s’est établi à 920 milliards FCFA, en progression de 20,8 % sur un mois. Le coût des échanges à court terme est resté quasiment stable.
L’inflation régionale est demeurée en territoire négatif, à -1,1 % en octobre, contre -1,4 % en septembre. Cette situation s’explique principalement par la forte baisse des prix alimentaires. L’inflation sous-jacente, qui permet de suivre l’évolution des prix hors produits frais et énergie, est quant à elle restée stable, signalant une pression tarifaire modérée dans le reste de l’économie.