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Côte d’Ivoire : réforme des retraites, un défi de financement pour le secteur privé

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Le gouvernement a annoncé une revalorisation majeure des pensions minimales du Régime Général des Travailleurs Salariés (RGTS) dès 2026. Une avancée sociale attendue, mais qui interroge sur la soutenabilité financière et les effets pour les employeurs.

La réforme adoptée le 1er octobre 2025 au Conseil des ministres marque un tournant pour le secteur privé. À compter du 1er janvier 2026, la pension vieillesse minimale passera de 30 000 à 60 000 FCFA par mois, touchant 39 156 retraités, tandis que la pension d’invalidité sera portée à 37 000 FCFA.

Ces mesures s’accompagnent d’une hausse des rentes servies aux ayants droit : veuves (55 % de la pension contre 50 % aujourd’hui), orphelins (30 % contre 25 %) et orphelins doubles (60 % contre 50 %).

Si elles répondent à une attente sociale forte, ces revalorisations pèseront sur l’équilibre financier du régime, financé par les cotisations des salariés et des entreprises. Le risque est de voir augmenter les charges sociales dans un contexte où les entreprises cherchent à maintenir leur compétitivité.

Pour l’exécutif, la réforme vise à consolider la confiance dans le système formel de retraite et à inciter davantage d’entreprises et de travailleurs à cotiser. Mais son succès dépendra de la capacité à élargir l’assiette contributive, notamment en réduisant l’informalité.

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