La mission du FMI et les autorités de la RDC ont trouvé un accord au niveau des services sur la première revue du programme FEC. L’ économie reste dynamique, malgré le poids croissant du conflit dans l’Est du pays sur les finances publiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) et la République Démocratique du Congo (RDC) ont annoncé un accord technique sur la première revue du programme triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). L’examen formel par le Conseil d’administration du FMI est attendu fin juin.
La mission dirigée par Calixte Ahokpossi a souligné la résilience de l’économie congolaise, malgré la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est. Le PIB a progressé de 6,5 % en 2024, porté par le secteur extractif. En 2025, la croissance devrait rester au-dessus de 5 %.
La stabilisation du taux de change, l’accumulation des réserves de change et le retour d’une inflation à un chiffre en avril ont contribué à renforcer la stabilité macroéconomique. Mais cette dynamique positive est menacée par l’escalade du conflit armé, qui pèse lourdement sur le budget de l’État.
Les dépenses sécuritaires exceptionnelles, la suspension de la collecte fiscale dans les zones occupées et les exonérations sur les produits de base ont creusé le déficit budgétaire en 2024. Pour 2025, les autorités congolaises préparent une loi de finances rectificative, intégrant des mesures de redressement budgétaire et un appui concessionnel supplémentaire de la Banque mondiale.
Le FMI appelle à accélérer les réformes structurelles, notamment dans la gestion des finances publiques, la mobilisation des recettes, la gouvernance du secteur extractif et la lutte contre la fraude. Il insiste également sur les jalons à poser pour la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR), qui doit renforcer la capacité du pays à faire face aux chocs climatiques.