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Economie

La croissance économique plafonne à 3 % en Afrique Subsaharienne selon la Banque Mondiale

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https://www.youtube.com/watch?v=yDaYVT1btb0

Dans la dernière édition de son rapport Africa Pulse’s, la banque mondiale signale un ralentissement de la croissance en Afrique subsaharienne.

Selon les estimations des analystes de la banque mondiale, la croissance économique est passée de 2,5% en 2017 à 2,3 % en 2018. Ce taux de croissance est inférieur au taux de la croissance de la population. De plus, le taux de croissance dans la zone est inférieur à 3 % depuis 2015.
Ce ralentissement est la conséquence de la conjoncture internationale marqué par les incertitudes politiques et réglementaires et par la fragilité. En outre, l’instabilité macroéconomique, liée entre autres à une mauvaise gestion de la dette, à l’inflation et aux déficits explique cette tendance.
Ces tendances diffèrent en fonction des pays et masque les résultats positifs de pays à taille réduite.
Au Nigéria, la croissance est ressortie à 1,9 % en 2018, en hausse par rapport à 2017 (0,8 %), à la faveur d’une légère reprise du secteur non pétrolier. Tandis que l’Afrique du Sud est sortie de la récession au troisième trimestre 2018, mais la croissance est restée atone, à 0,8 %, tout au long de l’année, les incertitudes politiques décourageant les investissements. Enfin l’Angola, troisième économie de la région, est demeuré en récession, l’activité étant plombée par la faiblesse persistante de la production pétrolière.

Le Ghana, Le Kenya, Le Rwanda, L’Ouganda, la Tanzanie, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont enregistré une croissance solide. Du côté de l’offre, la croissance robuste a reflété des conditions météorologiques favorables qui ont stimulé la production agricole et électrique (Kenya, Rwanda, Ouganda), des réformes favorables aux entreprises (Côte d’Ivoire, Kenya, Togo), une expansion continue de la production de coton (Bénin, Togo) et un élan dans l’essor de l’industrie manufacturière et des services (Ghana, Rwanda). Du côté de la demande, les investissements dans les infrastructures et la consommation privée ont contribué à la reprise de la croissance.
La banque mondiale projette une croissance de 2,8 % en 2019 et 3,3 % en 2020. Du côté de la demande, cette accélération est portée les exportations et la consommation privée. Alors que du côté de l’offre un rebond de la production agricole et d’une augmentation de la production minière et des services dans certains pays.

« Les pays ont plus que jamais la possibilité de tourner la page de la fragilité en coopérant entre eux pour lutter contre l’instabilité, les violences et le changement climatique. » souligne César Calderon, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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