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Resolute Mining verse 99,2 milliards de FCFA au Mali dans un litige fiscal

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Le géant australien de l’exploitation aurifère, Resolute Mining, a accepté de verser 99?2 milliards FCFA (160 millions de dollars) au gouvernement malien pour régler un différend fiscal, après la détention de son PDG et de deux employés à Bamako. Cette décision illustre les tensions croissantes entre les opérateurs miniers et l’État malien, qui cherche à maximiser ses revenus issus des ressources naturelles.

Lundi, Resolute Mining a annoncé avoir accepté de verser 99,2 milliards de FCFA (160 millions de dollars) au gouvernement malien pour résoudre un différend fiscal en cours. Une première tranche de 49,6 milliards de francs CFA (80 millions de dollars ) a été versée à partir des liquidités existantes, avec un paiement similaire prévu dans les mois à venir. Cette décision a immédiatement impacté le cours de l’action de l’entreprise.

Ce règlement intervient dans un contexte tendu. Début novembre, les autorités maliennes ont retenu le PDG de Resolute, Terence Holohan, et deux employés dans la capitale, Bamako. L’entreprise a déclaré que leurs discussions portaient sur les pratiques commerciales et les obligations fiscales de la société. Resolute collabore actuellement avec les autorités locales pour obtenir la libération des détenus.

Cette affaire illustre une tendance grandissante en Afrique de l’Ouest : des gouvernements comme celui du Mali adoptent une posture plus ferme vis-à-vis des entreprises minières étrangères, cherchant à maximiser leurs revenus dans un contexte économique tendu. Ces dernières années, le secteur aurifère, pilier de l’économie malienne, a fait face à des augmentations de taxes et à des litiges, visant à renforcer les ressources financières de l’État.

La mine de Syama, exploitée par Resolute, reste un actif stratégique, générant environ deux tiers de la production annuelle de l’entreprise. Alors que l’État détient 20 % de ce site, la pression croissante sur les multinationales pourrait inciter ces dernières à revoir leurs investissements en Afrique de l’Ouest.

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