Economie

Sénégal : le FMI tire la sonnette d’alarme sur l’économie sénégalaise

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Photo de Papa birame Faye: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/bande-annonce-avec-des-motifs-peints-dessus-14522249/

Lors de sa récente mission à Dakar, le FMI a dressé un tableau sombre de l’économie sénégalaise. La croissance économique a fortement ralenti, et le déficit budgétaire s’aggrave en raison de la baisse des recettes et de la montée des dépenses. Des réformes structurelles sont impératives pour éviter une crise plus profonde.

Le Fonds monétaire international (FMI) a achevé, le 12 septembre 2024, une visite cruciale au Sénégal, au terme de laquelle il a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de l’économie. Les indicateurs économiques du premier semestre montrent un net ralentissement de l’activité, avec une croissance du PIB limitée à 2,3 % au premier trimestre, bien en deçà des prévisions initiales. La baisse de la production dans les secteurs minier et industriel explique en partie cette contre-performance.

Ce contexte difficile a des répercussions directes sur la situation budgétaire du pays. Alors que les recettes fiscales peinent à suivre, les subventions énergétiques, de plus en plus coûteuses, et les paiements d’intérêts sur la dette étranglent le budget de l’État. En conséquence, le déficit public risque de dépasser les 7,5 % du PIB cette année, loin des objectifs fixés à 3,9 %. De plus, la dette publique reste à des niveaux préoccupants, au-dessus des critères de convergence régionaux.

Le FMI a pressé les autorités sénégalaises de prendre des mesures fortes. Parmi celles-ci, la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques, jugées inefficaces et trop onéreuses. En outre, le pays doit avancer sur la mise en œuvre de réformes structurelles touchant au secteur énergétique, notamment pour assurer la viabilité financière de la SENELEC et revoir la tarification des produits pétroliers.

Malgré les défis, les autorités ont réaffirmé leur engagement envers les réformes nécessaires et la transparence de la gestion des finances publiques. Toutefois, le FMI insiste : le temps presse pour remettre l’économie sénégalaise sur les rails et atteindre les objectifs budgétaires de l’UEMOA d’ici 2025.

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