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Sénégal : Le gouvernement clarifie sa position sur la nationalisation du projet gazier Yakaar-Teranga

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Le ministère sénégalais de l’Énergie corrige les déclarations de son ministre et assure que le transfert du permis Yakaar-Teranga prévu pour 2026 ne relève pas d’une nationalisation, mais d’une procédure contractuelle liée à l’expiration de la licence détenue par Kosmos Energy.

Le discours du Sénégal sur l’avenir du projet gazier Yakaar-Teranga s’ajuste. Après avoir déclaré mardi que le gouvernement souhaitait nationaliser le champ et en confier l’opération à Petrosen, le ministre de l’Énergie a été rapidement contredit par sa propre administration. Jeudi, le ministère a affirmé que la stratégie nationale « n’impliquait en aucun cas une nationalisation » et que Kosmos Energy restait un partenaire essentiel.

L’entreprise américaine, entrée en 2023 dans le rôle d’opérateur après le retrait de BP, détient 90 % du permis, tandis que Petrosen en possède 10 %. Kosmos a confirmé qu’en l’absence d’un nouveau partenaire capable d’assurer un développement commercialement viable, la licence serait transférée à l’État au plus tard en juillet 2026, date de son expiration naturelle.

Dans un communiqué, Kosmos a rappelé avoir exploité le permis dans le cadre prévu par la loi et indiqué collaborer avec Petrosen pour garantir une transition harmonieuse. Le ministère, de son côté, insiste sur la continuité du partenariat et sur la nécessité d’un transfert ordonné, conforme aux engagements initiaux.

Ce revirement révèle les tensions entre ambition politique de souveraineté énergétique et respect des mécanismes contractuels du secteur gazier. Il intervient alors que le pays accélère sa montée en puissance dans l’amont gazier, notamment avec l’entrée en production du projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA). L’avenir de Yakaar-Teranga, l’un des plus grands gisements potentiels de la région, dépendra désormais des orientations prises par l’État une fois la licence revenue dans son giron.

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