Le Fonds monétaire international a proposé au Sénégal d’envisager une restructuration de sa dette publique, estimée à 132 % du PIB. Le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé que le pays privilégiait d’autres solutions pour redresser ses finances.
Les discussions entre le gouvernement sénégalais et le Fonds monétaire international (FMI) n’ont pas débouché sur un nouvel accord de financement, à l’issue d’une mission de l’institution à Dakar. Le Fonds propose au pays d’étudier la possibilité d’une restructuration de sa dette, gelée depuis l’année dernière à la suite de la suspension d’un précédent programme de 1,8 milliard de dollars.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a indiqué samedi, lors d’un rassemblement du parti Pastef, que le Sénégal ne souhaitait pas s’engager dans cette voie. Selon lui, le pays entend « assumer ses responsabilités » et trouver des solutions internes pour stabiliser sa situation budgétaire.
Le FMI estime qu’à fin 2024, la dette publique totale, incluant les entreprises d’État, représentait environ 132 % du PIB, dont 4 % d’arriérés domestiques. Le chef de mission du FMI, Edward Gemayel, a déclaré que les discussions se poursuivraient dans les prochaines semaines et qu’une analyse de soutenabilité était en cours pour déterminer si une restructuration s’impose.
Pour sa part, le gouvernement a présenté un plan de relance économique axé sur le financement domestique, à hauteur de 90 %, dans le but de réduire la dépendance vis-à-vis de l’endettement extérieur et de restaurer la stabilité macroéconomique.