L’économie sénégalaise confirme sa reprise au deuxième trimestre 2025. Le PIB réel progresse de +0,3 % par rapport au trimestre précédent et de +11,8 % en glissement annuel, soutenu par l’industrie et les services marchands, selon les données de l’ANSD.
Une croissance modérée mais soutenue sur un an
Le Produit Intérieur Brut (PIB) réel du Sénégal, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une progression de 0,3 % entre avril et juin 2025.
En rythme annuel, la performance est plus marquée : +11,8 %, traduisant un effet de base favorable et le redressement de plusieurs branches productives.
L’industrie confirme son rôle moteur
Le secteur industriel reste le principal pilier de la croissance. Son chiffre d’affaires s’est accru de +23,6 %, tandis que la production industrielle a bondi de 29,3 % en glissement annuel.
Les branches de la construction, de l’énergie et des matériaux affichent une forte dynamique, confirmant la vitalité du tissu manufacturier sénégalais.
Les services marchands en appui
Plusieurs segments des services contribuent également à la croissance :
- Services spécialisés, scientifiques et techniques : +9,2 %
- Transport et entreposage : +7,4 %
- Soutien et activités de bureau : +4,0 %
- Hébergement et restauration : +3,5 %
À l’inverse, les services immobiliers reculent de 9,4 %, témoignant d’un ralentissement du marché de la construction et de la gestion locative.
Emploi et prix : une conjoncture stable
Le secteur moderne hors administration enregistre une légère baisse de l’emploi de 0,4 % sur un an, mais les rémunérations globales progressent de 1,0 %, tandis que les heures hebdomadaires travaillées augmentent légèrement (+0,2 %).
Sur le plan des prix, le coût de la construction progresse de 1,5 %, les prix à la production industrielle de 0,1 %, tandis que l’inflation à la consommation recule de 0,5 % sur le trimestre.
Commerce extérieur : amélioration du solde commercial
Les exportations sénégalaises progressent de 4,9 % au deuxième trimestre, alors que les importations reculent de 6,7 %.
Résultat : le déficit commercial s’allège, passant de -460,5 milliards à -268,0 milliards FCFA, soutenant la contribution extérieure à la croissance.
Perspectives
Avec une activité industrielle robuste et un commerce extérieur mieux orienté, le Sénégal consolide son rebond économique. Néanmoins, la contraction du marché immobilier et la stagnation de l’emploi rappellent la nécessité d’une croissance plus inclusive et équilibrée.