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Touton en passe d’être racheté par Hartree, nouvelle consolidation dans le négoce du cacao

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Le négociant bordelais Touton, qui pèse près de 10 % du commerce mondial du cacao, est entré en discussions exclusives avec Hartree Partners. L’opération, attendue début 2026, marquerait une nouvelle étape dans la consolidation du négoce de matières premières agricoles.

Le groupe Touton SA a annoncé lundi être en discussions exclusives pour son rachat par Hartree Partners, société américaine de négoce de matières premières et d’énergie. La transaction devrait être finalisée début janvier 2026, sous réserve de l’accord des instances représentatives du personnel, de l’aval des autorités de régulation et du respect de certaines conditions suspensives.

Fondé il y a plus de 150 ans et basé à Bordeaux, Touton est un acteur majeur du négoce du cacao, représentant environ 10 % des échanges mondiaux. Cette opération permettrait à Hartree de renforcer son portefeuille dans les “soft commodities”, après l’acquisition récente du britannique ED&F Man Commodities, spécialisé dans le sucre et le café.

Chapitre Côte d’Ivoire : un marché stratégique mais sous tension

En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, Touton dispose d’une filiale de premier plan : Touton Négoce Côte d’Ivoire. Celle-ci a réalisé un chiffre d’affaires de 114,1 milliards FCFA en 2023, en progression de 9 % par rapport à 2022 (104,7 milliards FCFA).

Mais les résultats financiers mettent en lumière la pression sur le secteur : l’excédent brut d’exploitation est tombé à -1,8 milliard FCFA en 2023, et le résultat net à -4,06 milliards FCFA, après un léger bénéfice en 2022. Cette contre-performance illustre les difficultés rencontrées par les négociants indépendants dans un contexte de flambée des cours et de tensions sur les approvisionnements en Afrique de l’Ouest.

Une recomposition du négoce mondial

Le rachat de Touton intervient dans une phase de recomposition du négoce de matières premières agricoles. Les difficultés de production en Afrique de l’Ouest, combinées à une volatilité historique des prix du cacao, mettent sous pression les maisons indépendantes. Les grands groupes financiers et énergétiques, à l’image d’Hartree, en profitent pour renforcer leurs positions.

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