Le Gouvernement burkinabè renforce son intervention dans le secteur du transport urbain en actant la montée au capital et la reprise des actions privées de la Société de transport en commun (SOTRACO). Une restructuration visant à sécuriser la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité.
Le Conseil des ministres a validé deux projets de décret consacrant la prise de contrôle intégrale de la SOTRACO par l’État. Créée en 2004 sous forme de société d’économie mixte, l’entreprise avait vu son capital social passer de 800 millions à 5 milliards FCFA en 2024. Mais les difficultés opérationnelles de ces dernières années ont fragilisé son équilibre financier, culminant par un déficit de 182,6 millions FCFA en 2024.
Pour soutenir cette structure stratégique et répondre aux besoins croissants de mobilité, notamment pour les élèves et étudiants, l’État avait déjà financé l’acquisition de 500 bus dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité. La consolidation du capital apparaît désormais comme un levier pour fiabiliser l’exploitation et moderniser le service.
Le premier décret vise à augmenter la participation publique dans la SOTRACO afin d’assurer la continuité et la performance de la mission de transport urbain. Le second entérine la reprise par l’État de 36 075 actions détenues par des opérateurs privés, soit 8,39 % du capital.
Cette double opération marque un tournant : l’État devient l’unique actionnaire de la société et entend impulser une gouvernance rénovée. L’objectif affiché est clair : renforcer l’offre de mobilité urbaine et accompagner la politique gouvernementale en matière d’infrastructures et de services publics essentiels.
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