Le gouvernement ivoirien présente un projet de budget ambitieux pour 2026, porté à 17 350,2 milliards FCFA. Une enveloppe accrue pour soutenir les investissements stratégiques, malgré des dépenses obligatoires toujours lourdes.
Le ministre des Finances, Adama Coulibaly, a soumis aux députés de la Commission des affaires économiques et financières un projet de budget en hausse de 13,1 % par rapport à l’exercice en cours. Si le Parlement valide cette proposition, les dépenses publiques atteindraient 17 350,2 milliards FCFA l’an prochain.
Cette progression s’inscrit dans un contexte marqué par un poids croissant des charges incompressibles. Les dépenses de personnel, les abonnements et le service de la dette représentent 56 % du budget, limitant les marges de manœuvre discrétionnaires.
Pour garantir la soutenabilité de l’effort budgétaire, l’exécutif mise sur une amélioration de la mobilisation des recettes. Le ministère vise un taux de pression fiscale de 15,7 % du PIB en 2026, contre un niveau encore jugé faible au regard des standards régionaux.
Parallèlement, 24 % du budget seront consacrés à l’investissement, avec une allocation alignée sur les six priorités du PND 2026-2030 : sécurité, productivité agricole, attractivité privée, infrastructures, capital humain et modernisation de l’administration.
Le gouvernement estime disposer d’un environnement macroéconomique favorable pour absorber cette hausse. La croissance devrait atteindre 6,7 % en 2026, après 6,5 % en 2025, tandis que l’inflation poursuivrait sa décrue.