Le prix plancher d’achat du cajou brut au Burkina Faso passe à 385 FCFA/kg en 2025, soit une augmentation de 75 FCFA/kg par rapport à 2024. Une décision accueillie avec soulagement par les producteurs, mais qui pose aussi la question des débouchés commerciaux et du renforcement de la transformation locale.
Lundi 17 février 2025, le Conseil burkinabè de l’anacarde a annoncé une revalorisation du prix plancher des noix brutes de cajou à 385 FCFA/kg pour la campagne 2025. Cette décision s’inscrit dans une volonté de soutenir les producteurs face aux fluctuations du marché et aux défis liés à la transformation locale.
Ce prix plancher, qui concerne les noix bien triées et bien séchées, est strictement encadré : aucune vente ne peut se faire en dessous de ce seuil, sous peine de sanctions, a rappelé Ouémihié Clément Attiou, directeur général du Conseil burkinabè de l’anacarde.
Le Burkina Faso, qui affiche une production annuelle moyenne de 200.000 tonnes, mise de plus en plus sur la filière anacarde pour diversifier ses sources de devises. En 2023, avec 120.000 tonnes exportées, le secteur a généré plus de 60 milliards FCFA (environ 95 millions de dollars), consolidant sa place de deuxième produit agricole d’exportation du pays après le coton.
Derrière cette hausse du prix plancher, plusieurs enjeux se dessinent : renforcer la compétitivité des producteurs locaux, inciter à une meilleure qualité des récoltes et encourager les investissements dans la transformation pour capter davantage de valeur ajoutée. La question de l’accès aux marchés internationaux et de l’évolution de la demande mondiale reste cependant une variable clé pour l’avenir du secteur.