Premier exportateur africain de produits du cocotier, la Côte d’Ivoire ne valorise encore qu’une fraction de son potentiel. Le gouvernement veut relancer la filière pour en faire un moteur de croissance et attirer davantage d’investissements.
Le gouvernement ivoirien entend transformer le visage de la filière coco. Avec 125.000 tonnes produites chaque année, la Côte d’Ivoire dispose déjà d’une position privilégiée en Afrique. Mais les retombées économiques restent modestes : environ 9 milliards de FCFA de recettes annuelles, contre un potentiel estimé à plus de 60 milliards si la transformation locale était mieux développée.
Cette sous-valorisation constitue aujourd’hui un défi majeur mais aussi une opportunité. La demande mondiale pour les produits dérivés du coco – huile, lait, cosmétiques, fibres – est en pleine expansion, et de nouveaux débouchés apparaissent sur les marchés européens et asiatiques.
Pour le ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, l’objectif est double : « redynamiser la filière pour améliorer les revenus des communautés côtières et positionner la Côte d’Ivoire parmi les grands producteurs mondiaux ». Cela suppose des investissements massifs dans la transformation, la modernisation des plantations et le renforcement des partenariats avec les acteurs privés.
La Journée mondiale de la noix de coco, célébrée pour la première fois en Côte d’Ivoire, a servi de vitrine pour réaffirmer cette ambition. Reste à savoir si le pays saura mobiliser les financements et l’expertise nécessaires pour convertir le potentiel en résultats tangibles.