En juin 2025, l’indice des prix à la consommation recule à 1,8 % en rythme annuel. La désinflation, portée par les denrées alimentaires et l’énergie, conforte la stabilité macroéconomique, selon les données de l’ANStat.
Une inflation contenue sous le seuil de convergence
L’ Agence Nationale de la Statistique (ANStat) a publié l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) pour juin 2025. Résultat : une inflation moyenne annuelle de 1,8 %, contre 2,2 % en mai, nettement en dessous du seuil communautaire de 3 % fixé par l’UEMOA.
Cette désinflation s’inscrit dans un contexte de modération des prix dans plusieurs divisions clés de la consommation, traduisant une stabilité relative du pouvoir d’achat des ménages et une atténuation des tensions sur les intrants pour les entreprises.
Des baisses marquées sur les produits alimentaires et l’énergie
Trois composantes majeures expliquent cette tendance baissière :
- Produits alimentaires et boissons non alcoolisées : -1,1 % sur un an
- Logement, eau, gaz, électricité : -0,8 %
- Transports : -0,8 %
Les plus fortes baisses concernent les poissons frais (-12,4 %), les légumes fruitiers (-11,4 %) et les fruits tropicaux (-8,5 %). Ces reculs contrastent avec la flambée de certains produits de base comme les tubercules et plantains (+10,8 %) ou le bois de chauffage (+10,6 %), soulignant une volatilité persistante sur certains marchés.
Inflation sous-jacente : une pression modérée sur les prix non volatils
L’inflation sous-jacente, hors produits frais et énergie, affiche une hausse annuelle de 1,6 % et une progression mensuelle de 2,3 %. Cette évolution suggère que les prix des biens et services non volatils restent globalement maîtrisés.
Les entreprises opérant dans les services ou les biens manufacturés peuvent donc anticiper une stabilité des coûts à court terme, facilitant la planification budgétaire et commerciale.
Écarts entre produits locaux et importés à surveiller
Autre point notable : les produits importés enregistrent une hausse de +7,7 %, contre une baisse de -0,1 % pour les produits locaux. Ce différentiel pourrait inciter les entreprises à relocaliser partiellement leurs chaînes d’approvisionnement ou à mieux maîtriser leurs coûts logistiques.
Une fenêtre d’opportunité pour les entreprises
Dans un contexte régional marqué par l’instabilité des prix, la performance ivoirienne en matière de maîtrise de l’inflation renforce l’environnement des affaires. Les décideurs économiques y trouveront une fenêtre d’opportunité pour sécuriser leurs marges et ajuster leurs prévisions de trésorerie.