La hausse des prix reste marginale en octobre 2025, soutenue par les denrées alimentaires et l’augmentation des coûts d’enseignement, tandis que l’énergie, le logement et les transports poursuivent leur repli. Une configuration qui maintient l’inflation annuelle à 0,5 %, très en deçà du seuil communautaire.
Les données de l’IHPC publiées le 14 novembre indiquent une hausse de 0,3 % en glissement annuel en octobre, avec une progression mensuelle limitée à 0,1 %.
L’essentiel de la pression provient des produits alimentaires, dont les tarifs affichent un gain de 2,0 % sur un an. Le mois a été marqué par l’envolée de certains postes : viande fraîche (+2,2 %), poisson transformé (+1,0 %) et huiles végétales (+0,8 %). Les services d’enseignement, eux, grimpent de 3,9 %, reflet des révisions de tarifs observées depuis la rentrée.
Le segment information et communication, porté par les services digitaux, affiche +4,5 %.
En parallèle, plusieurs divisions contribuent à modérer l’inflation :
Logement, eau et combustibles : –1,0 %, tirés vers le bas par la chute du bois de chauffage (–3,0 %) et du charbon (–2,9 %).
Transports : –2,2 %, malgré une hausse ponctuelle du transport collectif (+1,5 %).
Restauration et hébergement : –0,4 %.
Les produits énergétiques poursuivent leur correction avec un recul annuel de 3,2 %, tandis que l’inflation sous-jacente reste légèrement négative (–0,1 %), traduisant l’absence de tensions structurelles sur les prix des biens et services courants.
Les produits frais progressent de 0,1 % sur un mois, un mouvement attribué à une pression accrue de la demande dans un contexte électoral. Les produits locaux prennent 0,2 %, alors que les importés stagnent.
En moyenne annuelle, l’inflation se stabilise à 0,5 %, confirmant un cadre macroéconomique toujours favorable à la consommation et à l’investissement, loin des seuils jugés préoccupants par l’UEMOA.