La Côte d’Ivoire a dégagé en 2024 un excédent commercial record de 2 018 milliards FCFA grâce à la forte hausse des exportations de cacao, d’or et de produits pétroliers raffinés, selon la Direction générale des Douanes.
Une performance portée par les exportations agricoles et minières
Le commerce extérieur ivoirien affiche en 2024 un excédent commercial de 2 018 milliards de FCFA, selon les données de la Direction générale des Douanes (DGD). Ce résultat marque le retour durable de la Côte d’Ivoire à l’excédent, après un déficit observé en 2022.
Entre 2020 et 2024, la valeur des exportations ivoiriennes a progressé de 72,4 %, pour atteindre 12 354 milliards de FCFA, tandis que les importations ont augmenté de 69,1 % à 10 336 milliards de FCFA. Le taux de couverture des importations par les exportations s’établit à 119,5 %, un niveau inédit depuis 2019.
Le cacao, l’or et les produits pétroliers en tête des ventes extérieures
Les performances à l’exportation reposent sur quatre piliers :
- Le cacao (fèves et produits transformés) : plus de 35 % des exportations totales, avec une hausse de 118 % pour le cacao transformé;
- L’or brut, dont la valeur exportée atteint 1 906 milliards FCFA, en progression de 126 %;
- Les produits pétroliers raffinés, en hausse spectaculaire de 224 % sur la période;
- Le caoutchouc naturel, en croissance de 150 %.
Ces filières concentrent à elles seules près de 73 % des recettes d’exportation, confirmant la domination des matières premières et produits semi-transformés dans le commerce extérieur ivoirien.
Une dépendance persistante aux importations énergétiques et alimentaires
En parallèle, la Côte d’Ivoire reste dépendante de ses importations de pétrole brut, de machines mécaniques et de riz, qui figurent parmi les cinq premiers produits importés.
Le pays a dépensé 1 472 milliards FCFA pour le pétrole brut et 610 milliards FCFA pour le riz en 2024, selon la DGD.
Vers une consolidation de la compétitivité extérieure
L’excédent commercial record de 2024 témoigne d’une résilience économique soutenue, portée par les filières agricoles et minières.
Mais la structure des exportations demeure concentrée, exposant le pays aux fluctuations des cours mondiaux.
La diversification des produits transformés — cacao, cajou, caoutchouc — apparaît comme la clé de la soutenabilité de cet excédent à moyen terme.