Dans un contexte de pressions extérieures et de vulnérabilités climatiques croissantes, le gouvernement ivoirien a adopté un cadrage budgétaire 2026-2028 misant sur la croissance, l’investissement public et la discipline financière.
Le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP), adopté ce 21 mai 2025 en Conseil des ministres, trace les grandes orientations budgétaires de la Côte d’Ivoire pour les trois années à venir. Malgré des vents contraires sur le plan international — tensions géopolitiques, resserrement monétaire mondial, changement climatique — le pays anticipe une croissance robuste, estimée à 6,3 % en moyenne par an entre 2026 et 2028.
Dans cette projection volontariste, l’État mise sur une dynamique de recettes intérieures consolidée, représentant plus de 61 % des ressources publiques, ainsi que sur un recentrage des dépenses vers l’investissement (42,5 %) et la résilience sociale (lutte contre la pauvreté, genre, climat).
Le projet de budget 2026, évalué à 17 321,3 milliards FCFA, représente une progression de 12,9 % par rapport à 2025, avec une trajectoire ascendante vers 20 218,5 milliards FCFA en 2028. Un choix assumé, mais non sans risques, tant la soutenabilité dépendra de la stabilité politique, de la capacité à mobiliser les ressources domestiques et de l’évolution des marchés internationaux.
Le gouvernement se donne de la flexibilité : les chiffres restent provisoires, en attente d’ajustements lors de la finalisation du budget 2026. Cette prudence traduit un effort de pilotage budgétaire plus rigoureux, dans un contexte où la pression sur les finances publiques s’intensifie.