Trois protocoles d’accord ont été signés avec des entreprises tech pour renforcer la stratégie nationale en intelligence artificielle. À travers la formation, l’infrastructure et la gouvernance des données, Abidjan affiche ses ambitions numériques.
L’État ivoirien accélère sa transformation numérique. En marge de la conférence nationale sur l’intelligence artificielle, organisée le 19 mai à Abidjan, le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation a officialisé la signature de trois protocoles d’accord avec des entreprises privées spécialisées dans les technologies émergentes.
Le programme de formation mené avec Cisco sur la cybersécurité et l’IA a déjà permis de former près de 900 jeunes, soit presque neuf fois plus que prévu. Apolitical et TBI renforceront la gouvernance éthique de l’IA auprès des administrations. Quant au projet avec la BAD et Intel, il vise à démocratiser l’IA dès le secondaire, un choix stratégique à l’heure où les startups africaines peinent encore à recruter localement sur ces compétences-clés.
Mais au-delà des mots, le ministère veut offrir des outils concrets. Un supercalculateur national sera mis à disposition des chercheurs et jeunes entreprises dès cette année. L’IA sera progressivement introduite dans les secteurs-clés, avec une priorité sur la santé, l’éducation et l’agriculture.
Pour Lacina Koné, directeur général de Smart Africa, présent à la conférence, l’enjeu dépasse la technologie : « Il s’agit d’un projet civilisationnel. L’IA peut être le levier d’un développement africain souverain, à nos conditions ».
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