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Entreprises & Marchés

Délais de paiement : un gisement de 33 milliards de dollars pour les entreprises africaines

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Dans un rapport dénommé « Let Africa enter its Belle Époque », le leader mondial de l’assurance-crédit, Euler Hermes, a indiqué que si les fournisseurs étrangers de biens et services accordaient un délai de paiement de 30 jours aux entreprises africaines, plutôt que de leur demander un paiement au comptant ou en avance, celles-ci bénéficieraient cette année de 33,5 milliards USD de besoin en fonds de roulement additionnel.

Si les entreprises africaines se voyaient cette année 2018, accorder un délai de paiement de 30 jours au lieu d’un paiement au comptant ou en avance, elles pourraient disposer d’une enveloppe de 33,5 milliards de dollars au titre de besoin en fonds de roulement (BFR) additionnel. C’est ce qu’a calculé la compagnie Euler Hermes ce début de semaine dans un rapport dénommé « Let Africa enter its Belle Époque ». « Et si les fournisseurs étrangers de biens et services accordaient un délai de paiement de 30 jours aux entreprises africaines, plutôt que de leur demander un paiement au comptant ou en avance ? », s’est interrogé le leader mondial de l’assurance-crédit dans son rapport économique. Et de répondre que « cela libérerait 33,5 milliards de dollars de BFR additionnel pour les entreprises du continent africain en 2018. Un excédent qui pourrait par exemple être utilisé à des fins d’accroissement de productivité ».

C’est déjà 6,5 milliards de dollars de moins que par rapport à l’année 2015 où ce montant avait été estimé à 40 milliards de dollars, souligne Euler Hermes. Pour la compagnie, cette régression s’explique par la crise des prix des matières premières qui a fait chuter les revenus des exportations des pays et fait réduire par ricochet, leur capacité à financer leurs importations.

Selon les experts d’Euler Hermes, les pays africains ont connu une réduction de 22% des importations globales en valeur, de 800 milliards de dollars en 2014 à 623 milliards de dollars 2016. « En prenant en compte cette nouvelle situation commerciale, notre estimation passe à 33,5 milliards de dollars de BFR additionnel généré pour les entreprises africaines. Cette révision à la baisse résulte d’une réduction des importations africaines et d’une contraction des délais de paiement accordés par les fournisseurs étrangers (64% des importations africaines sont payées en avance) », explique Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes.

Le document rapporte que  l’Afrique de l’Ouest gagnerait des montants modestes. 0,4 milliard de dollars pour le Sénégal, 0,7 milliard en Côte d’Ivoire, représentant selon le rapport, entre 2 et 2,5% du PIB de ces pays.

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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