En trois ans, la valeur des paiements marchands via mobile money a plus que doublé dans l’UEMOA. Portée par la digitalisation du commerce et la baisse des coûts de transaction, cette tendance confirme l’ancrage du mobile money dans l’économie réelle.
Les paiements marchands par mobile money atteignent 9 753 milliards FCFA en 2024, contre 4 025 milliards en 2021, selon la BCEAO. Une progression moyenne de +32 % par an, qui illustre la diffusion rapide des paiements digitaux dans les marchés et commerces de proximité.
Le nombre de points de vente connectés suit la même trajectoire : 3,7 millions de commerces inscrits en 2024, dont 1,7 million actifs. Dans les grandes villes, l’usage des solutions d’encaissement mobile – QR codes, USSD ou terminaux légers – devient une norme pour les petits commerçants.
La Côte d’Ivoire concentre à elle seule près de 70 % des transactions marchandes de l’Union, suivie du Sénégal et du Bénin. Cette domination s’explique par la densité de leur écosystème fintech et la généralisation des paiements interopérables.
Au-delà des volumes, cette évolution transforme la nature même du commerce ouest-africain. Les paiements électroniques favorisent la traçabilité des flux, la sécurisation des recettes et ouvrent la voie à une bancarisation par l’usage : chaque transaction crée un historique exploitable pour l’accès futur au crédit ou à l’assurance.
Le mobile money s’impose ainsi comme un levier de formalisation économique et un pilier de la croissance inclusive dans l’UEMOA.
