Politique

Mali : les écoles ferment face à la crise du carburant, symbole d’un pays à bout de souffle

Publié

le

pexels-arts-1453781

La décision du gouvernement malien de suspendre les cours pendant deux semaines met en lumière les répercussions sociales d’une pénurie d’essence aggravée par un blocus jihadiste. Entre paralysie des transports, ralentissement économique et dépendance accrue envers la Russie, Bamako cherche des issues à une crise sans précédent.

Les écoliers et étudiants maliens resteront chez eux pendant deux semaines. C’est la décision prise dimanche soir par les autorités de transition, confrontées à une pénurie de carburant qui désorganise tout le pays. Dans les rues de Bamako, les stations-service fermées se multiplient et les files d’attente s’étirent depuis plusieurs jours.

L’origine de la crise remonte au début du mois de septembre, lorsque les combattants du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) ont décrété un blocus sur les importations de carburant. Les convois de camions ont depuis été attaqués à plusieurs reprises, coupant l’approvisionnement d’un pays enclavé déjà fragilisé par l’insécurité et l’inflation.

Faute d’essence, les transports publics fonctionnent au ralenti, les prix augmentent et les habitants adaptent leurs modes de vie : marche à pied, trajets écourtés, télétravail forcé pour certains. Les écoles, déjà affectées en 2024 par des inondations, se retrouvent de nouveau paralysées.

Pour atténuer les effets de la crise, Moscou a promis de livrer jusqu’à 200 000 tonnes de produits pétroliers et agricoles. Mais le calendrier reste flou, tout comme la nature exacte des cargaisons. En attendant, l’économie malienne tourne au ralenti, accentuant la pression sur un gouvernement déjà critiqué pour sa gestion de la crise énergétique et sécuritaire.

Les dernières tendances

Quitter la version mobile