Le groupe maritime suisse MSC a annoncé la suspension temporaire de ses services à destination du Mali, invoquant des difficultés opérationnelles liées à l’insécurité et à la pénurie de carburant qui paralysent le pays depuis plusieurs semaines.
Le géant du transport maritime Mediterranean Shipping Company (MSC) a fait savoir jeudi qu’il cessait provisoirement d’accepter les réservations à destination du Mali, en raison de la dégradation du contexte sécuritaire et d’un blocus du carburant imposé par des groupes jihadistes.
Depuis deux mois, le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, bloque les approvisionnements du pays enclavé et s’en prend régulièrement aux convois de camions-citernes tentant de rallier Bamako. Cette situation a fortement perturbé les transports terrestres et aggravé la crise économique.
Dans un communiqué, MSC évoque des « défis opérationnels majeurs » et annonce que le transport routier de fret vers le Mali est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Le transporteur français CMA CGM a pour sa part indiqué que ses activités étaient également touchées par la flambée des coûts et les retards de transit, mais qu’il renonçait finalement à suspendre ses opérations, à la suite d’un échange avec le ministère malien des Transports.
Cette crise, qui fragilise davantage les chaînes logistiques régionales, a conduit plusieurs pays occidentaux – France, États-Unis, Royaume-Uni et Italie – à recommander à leurs ressortissants de quitter le Mali.