Avec l’appui de la Banque mondiale et du World Gold Council, la Côte d’Ivoire initie un partenariat stratégique pour réguler l’exploitation artisanale de l’or, un secteur clé pour 500 000 personnes, mais encore largement en marge des circuits officiels.
La Côte d’Ivoire engage une réforme d’envergure pour mieux encadrer l’exploitation artisanale et à petite échelle de l’or. Le 11 juillet 2025, un partenariat tripartite a été scellé avec la Banque mondiale et le World Gold Council, visant à renforcer la traçabilité, la sécurité et la transparence d’un secteur représentant plus de 1 200 milliards FCFA (soit environ 2 milliards USD) d’or sorti illégalement du pays en 2022.
Baptisé Partenariat multipartite pour une exploitation minière responsable (MSPI), ce projet associe également des compagnies minières telles qu’Endeavour Mining, Perseus Mining et la Chambre des mines de Côte d’Ivoire. Il vise à structurer la production artisanale, améliorer l’accès aux marchés légaux, et réduire l’emprise des circuits clandestins.
« C’est une avancée capitale pour faire de l’or artisanal un moteur de développement économique durable », a déclaré le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa-Coulibaly. L’enjeu est de transformer une filière fragile en source de croissance et d’emplois pour les jeunes et les femmes.
La Banque mondiale apportera son soutien technique à la mise en œuvre des normes internationales, tandis que le World Gold Council accompagnera la création de petites mines modèles et renforcera les mécanismes de traçabilité avec des organismes comme la London Bullion Market Association.
À terme, cette initiative pourrait inspirer d’autres pays d’Afrique de l’Ouest confrontés aux mêmes défis : sécuriser les revenus issus des ressources minières sans exclure les petits exploitants.
Conversion utilisée :
1 USD = 600 FCFA