En réaction à la dégradation de sa note souveraine par Moody’s, le Sénégal conteste une évaluation jugée « biaisée » et défend la solidité de ses fondamentaux macroéconomiques. Le ministère des Finances souligne la rigueur de sa politique budgétaire et la poursuite des réformes économiques.
Dakar défend la solidité de ses fondamentaux macroéconomiques
Le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a réagi avec fermeté à la dégradation de la note souveraine du pays par l’agence Moody’s Investor Services, passée de B3 à Caa1 le 10 octobre 2025. Dans un communiqué publié le lendemain, le gouvernement estime que cette décision repose sur « des hypothèses subjectives et spéculatives » qui « ne traduisent pas la réalité économique du pays ».
Des fondamentaux économiques jugés solides
Le ministère rappelle que le Sénégal a réussi à mobiliser d’importants financements sur les marchés internationaux et régionaux, tout en poursuivant un programme rigoureux d’assainissement budgétaire. Les autorités soulignent une gestion prudente de la dette publique, dont le ratio est passé de 76 % du PIB en 2023 à 71 % en 2025, ainsi qu’une croissance portée par le Plan de Redressement Économique et Social (PRES).
Un appel à plus d’objectivité de la part des agences de notation
Le gouvernement appelle Moody’s à faire preuve de « rigueur, d’objectivité et de responsabilité » dans ses évaluations. Dakar invite également ses partenaires et investisseurs à s’appuyer sur des « données fiables et vérifiables » pour apprécier la situation réelle du pays, qui mise sur la diversification de son économie et l’amélioration continue du climat des affaires.
Une économie en pleine transformation
Malgré un contexte international tendu, le Sénégal demeure confiant dans la résilience de son économie. Le gouvernement met en avant la digitalisation de l’administration fiscale, la révision du Code des investissements et la montée en puissance des projets d’infrastructures structurants comme leviers de croissance.
