Economie

UEMOA : une croissance robuste, portée par la demande intérieure et les services en juin 2025

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Avec une croissance estimée à 7,3 % au deuxième trimestre 2025, l’Union économique et monétaire ouest-africaine confirme sa résilience. La demande intérieure, les services marchands et les BTP tirent l’activité, dans un contexte d’inflation maîtrisée.

Malgré des vents contraires au niveau mondial, la conjoncture économique dans les pays de l’UEMOA reste dynamique. La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) anticipe une croissance du PIB réel de 7,3 % au deuxième trimestre 2025, en légère hausse par rapport aux 7,1 % du trimestre précédent. Ce rebond est tiré par la consommation intérieure, les services marchands (+2,8 %) et l’activité dans le secteur du BTP, portée notamment par la Côte d’Ivoire (+9 pts), le Sénégal (+28 pts) et le Bénin (+27 pts).

Inflation sous contrôle, environnement de crédit plus favorable

Côté prix, l’inflation ralentit nettement : elle s’est établie à 0,6 % en mai 2025, contre 1,5 % en avril. Cette tendance reflète un repli des prix des denrées alimentaires importées (-0,7 %), notamment le riz, le sucre et le blé, et une offre locale renforcée par une production céréalière en hausse de 3 % sur la campagne 2024/2025.

À l’exception du Sénégal, tous les pays membres enregistrent une baisse ou une stabilisation des prix à la consommation. En Côte d’Ivoire, l’inflation est même passée en territoire négatif (-0,1 %), allégeant ainsi les charges sur les ménages et les entreprises.

Sur le plan monétaire, les signaux sont également positifs. Le taux d’intérêt moyen sur le marché interbancaire a baissé à 5,09 % en juin, soit une diminution de 28 points de base. Les banques ont assoupli leurs conditions de crédit, avec un taux débiteur moyen de 6,73 % en mai, contre 7,11 % un an plus tôt. La masse monétaire a progressé de 14,6 % en glissement annuel, témoignant d’une liquidité accrue dans le système.

Exportations agricoles : le cacao et l’or en tête

Les prix des produits de base exportés par l’Union ont augmenté de 4,7 % en mai, soutenus par la hausse du cacao (+10,1 %), de l’or (+3,0 %), des phosphates (+5,4 %) et de l’uranium (+8,8 %). En glissement annuel, les cours de la noix de cajou (+35,5 %), du café (+34,0 %) et du bois (+29,5 %) affichent également de fortes progressions.

En revanche, les cours du pétrole brut (-23,1 % sur un an), du caoutchouc (-13,5 %) et du coton (-14,2 %) reculent, impactant certaines filières. La contraction des prix de l’énergie est liée à la perspective d’une offre mondiale excédentaire et à un ralentissement de la demande chinoise.

Une dynamique régionale à consolider

Dans un contexte où la croissance mondiale demeure contrastée – expansion des services aux États-Unis, ralentissement en zone euro, repli en Chine – l’Afrique de l’Ouest fait preuve d’une résilience notable. L’activité privée reste vigoureuse au Ghana, tandis qu’elle ralentit au Nigeria, affectée par la hausse des coûts d’intrants.

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