Avec près de 25 000 cas suspects recensés depuis le début de l’année, l’Afrique est sous la menace d’une montée en puissance du virus Mpox. La RDC, épicentre de cette épidémie, peine à contenir la propagation d’une nouvelle variante plus virulente.
Le CDC Afrique a tiré la sonnette d’alarme sur une situation sanitaire critique en Afrique avec la recrudescence des cas de Mpox, notamment en République Démocratique du Congo (RDC), où l’épidémie fait des ravages. Vendredi 6 septembre 2024, lors d’une conférence de presse, le directeur-général du CDC Afrique, Jean Kaseya, a dressé un bilan inquiétant : 24 851 cas suspects, dont 5 549 confirmés, et 643 décès à travers le continent. Environ 90 % des cas sont concentrés en RDC, où 635 décès ont été déplorés.
Une nouvelle variante du virus, dénommée clade 1b et détectée en septembre 2023, est particulièrement préoccupante. Cette souche, encore peu étudiée, se propage rapidement, tant en Afrique qu’à l’étranger, avec des cas déjà signalés en Suède et en Thaïlande. Face à cette menace, la communauté internationale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont réagi en classant l’épidémie comme une urgence de santé publique.
Face à cette crise, le CDC Afrique, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé un plan de réponse continental visant à renforcer les capacités locales et à distribuer des doses de vaccins, notamment en RDC où le premier lot de 99 100 doses a été livré cette semaine. La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a exhorté à une approche collective pour freiner l’épidémie.
Le plan d’action de six mois, d’un budget estimé à 600 millions de dollars, met l’accent sur la vaccination et la surveillance des pays les plus touchés, tout en intégrant des actions à plus large échelle pour prévenir une propagation internationale. Les regards sont tournés vers la RDC, véritable épicentre de la crise, où les autorités peinent à lancer la campagne de vaccination dans l’est du pays, déjà fragilisé par des conflits.
