À mi-parcours de la campagne 2025, la Côte d’Ivoire a écoulé 900 000 tonnes de noix brutes, soit 78 % de l’objectif fixé. Le ministre de l’Agriculture se félicite de ces résultats, tout en mettant l’accent sur l’enjeu stratégique de la transformation locale.
La filière cajou confirme sa montée en puissance en Côte d’Ivoire. À l’occasion d’un point presse tenu ce jeudi à Abidjan, le ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a salué les résultats « encourageants » de la campagne 2025, avec 900 000 tonnes de noix brutes déjà écoulées. Un chiffre qui représente 78 % de l’objectif annuel, fixé à 1 150 000 tonnes.
Lancée le 18 janvier, cette nouvelle campagne s’inscrit dans une dynamique de croissance, avec une hausse prévue de 20 % de la production par rapport à 2024. L’an dernier, la Côte d’Ivoire avait produit 944 673 tonnes, un volume déjà proche du seuil symbolique du million.
Mais au-delà de la performance agricole, c’est la transformation locale qui devient l’enjeu clé. Sur les volumes prévus en 2025, 400 000 tonnes doivent alimenter les unités industrielles ivoiriennes, soit près de 35 % de la production nationale. En 2024, 344 000 tonnes avaient déjà été traitées localement, marquant une avancée notable dans la stratégie de montée en gamme.
Parallèlement, les exportations ont reculé, passant de 849 250 tonnes en 2023 à 600 645 tonnes en 2024, confirmant un recentrage sur la création de valeur sur le territoire. Premier producteur mondial de noix brutes, la Côte d’Ivoire ambitionne désormais de devenir un acteur industriel incontournable de la filière, capable de répondre aux exigences des marchés internationaux en amandes transformées.
