La hausse des prix à la consommation en Côte d’Ivoire est restée limitée en mars 2025, avec un indice en progression de +0,4% sur un mois et de seulement +0,5% sur un an. Ce niveau d’inflation, inédit depuis plusieurs années, place le pays bien en deçà du seuil de 3% fixé par l’UEMOA, reflétant une nette accalmie malgré la persistance de tensions sur certains produits.
En mars 2025, les prix à la consommation en Côte d’Ivoire ont poursuivi leur progression modérée. Selon les données de l’Agence nationale de la statistique (ANStat), l’indice des prix s’établit à 103,0, contre 102,5 un mois plus tôt, soit une hausse mensuelle de +0,4 %. Sur douze mois, l’augmentation des prix atteint +0,5 %, un rythme nettement inférieur à celui observé l’an dernier à la même période.
Cette dynamique modérée conforte la tendance observée depuis le début de l’année : le taux d’inflation moyen sur douze mois recule à 2,8 %, après avoir atteint 3,9 % en mars 2024. Il reste donc inférieur au seuil de 3 % fixé par l’UEMOA pour garantir la stabilité économique dans la région.
Derrière cette moyenne globale, les évolutions restent contrastées selon les postes de consommation. Les produits alimentaires enregistrent une hausse notable de +0,9 % sur un mois, avec des pics sur certains produits comme les tubercules et plantains (+7,9 %) ou le pain (+3,3 %). Le bois de chauffage, très utilisé dans les foyers, grimpe de +6,1 %, tandis que les loyers restent quasiment stables (+0,11 %).
Certains secteurs, à l’inverse, contribuent à limiter la hausse globale. Les prix des transports reculent légèrement (-0,1 %), tandis que ceux des services de communication sont restés inchangés.
Dans un contexte où le pouvoir d’achat reste fragile pour de nombreux ménages, cette situation appelle à des mesures ciblées pour contenir les hausses sur les produits de base et renforcer la sécurité alimentaire.
