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Contrôle technique : un marché de 13 milliards FCFA en Côte d’Ivoire, désormais contrôlé à 100 % par Mayelia

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En 2022, les deux seuls opérateurs du secteur, la SICTA et Mayelia Automotive, ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 13,2 milliards FCFA. Un marché concentré, réglementé, et désormais entre les mains d’un seul groupe ivoirien.

Alors que l’annonce du rachat de la SICTA par Mayelia Participations a mis un coup de projecteur sur le secteur, les observateurs s’interrogent : quelle est réellement la taille du marché du contrôle technique en Côte d’Ivoire ?

Les données financières désormais disponibles pour l’exercice 2022 permettent d’y voir plus clair. Les deux seuls opérateurs présents sur le marché ont généré un chiffre d’affaires cumulé de 13,2 milliards FCFA cette année-là.

La SICTA, opérateur historique fondé dans les années 1980 et ex-filiale du groupe SGS, a réalisé 10,06 milliards FCFA de chiffre d’affaires, pour un résultat net de 193 millions FCFA.

Mayelia Automotive, challenger plus récent mais nettement plus rentable, affiche un chiffre d’affaires de 3,16 milliards FCFA, assorti d’un résultat net de 1,02 milliard FCFA.

Un marché de taille modeste mais stable

Les chiffres réels montrent que le marché du contrôle technique ivoirien reste modeste en valeur absolue, mais intéressant à plusieurs titres :

  • Activité encadrée et obligatoire, donc avec une demande captive
  • Flux réguliers et peu cycliques, liés à l’entretien des véhicules et aux obligations réglementaires
  • Barrières à l’entrée élevées (investissements en matériel, agrément technique, certification…)

Une base de croissance mesurée mais continue

Avec une croissance du parc automobile estimée entre 6 et 10 % par an (source : DGTTC, données 2022), le marché pourrait atteindre les 15 à 16 milliards FCFA d’ici 2025, sans même intégrer les nouveaux services (diagnostics complémentaires, offres connectées, flottes professionnelles).

Par ailleurs, la digitalisation du processus de contrôle, le renforcement des obligations sur les taxis et véhicules lourds, et la lutte contre la fraude devraient permettre d’augmenter le taux de couverture effective.

Si le contrôle technique ivoirien n’est pas un marché massivement générateur de chiffre d’affaires à l’échelle nationale, il reste un secteur à haute valeur stratégique :

  • La fiscalité (les données du contrôle alimentent d’autres systèmes)
  • La sécurité routière (véhicules non conformes, freins, phares, pollution)
  • La transformation de la mobilité urbaine (lien avec l’assurance, la maintenance, la traçabilité des véhicules)

Désormais détenu à 100 % par Mayelia Participations, ce marché pourrait devenir un socle rentable pour le développement d’une plateforme de services à la mobilité, ou servir de tremplin vers des marchés voisins.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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