Le projet d’augmentation du crédit d’enlèvement et de la caution imposés aux commissionnaires en douane agréés suscite une forte inquiétude dans la filière du transit. Le SYNAT-CI prévient que cette réforme pourrait fragiliser un segment clé de la chaîne logistique ivoirienne et impacter la compétitivité des entreprises utilisatrices.
Le Syndicat Autonome des Transitaires de Côte d’Ivoire (SYNAT-CI) conteste le projet de la Direction générale des Douanes visant à porter le crédit d’enlèvement à 100 millions FCFA et la caution à 50 millions FCFA. Pour les professionnels, cette nouvelle exigence représente un risque financier majeur, en particulier pour les PME structurantes du secteur.
Cette mesure intervient un an seulement après un premier relèvement du crédit minimal, passé de 25 à 50 millions FCFA fin 2024. Selon le SYNAT-CI, les entreprises n’ont pas encore absorbé ce premier choc réglementaire, tandis que la perspective d’un doublement supplémentaire pourrait provoquer des défaillances en cascade et ralentir les opérations logistiques.
Le syndicat déplore également une absence de concertation. En effet, l’organisation affirme avoir été exclue des discussions menées autour de la réforme, au profit d’acteurs extérieurs au tissu local.
Pour éviter une fragilisation du tissu entrepreneurial, le syndicat préconise un report de toute hausse à l’horizon 2028 et un dialogue formel entre douanes et secteur privé, conformément à la loi. Il appelle aussi les banques à assouplir les mécanismes de cautionnement, devenus plus contraignants à la faveur de la réforme.