Alors que le Gabon fait face à une croissance économique ralentie en 2023, les défis liés à la gestion des finances publiques et à l’épuisement progressif des réserves de pétrole se multiplient. Dans un contexte de transition politique, la Banque mondiale préconise une gouvernance renforcée et des réformes fiscales pour assurer une gestion durable de ses ressources, notamment forestières.
Le Gabon a enregistré une croissance économique de 2,4 % en 2023, en baisse par rapport aux 3 % atteints en 2022. Ce ralentissement s’explique par les perturbations des transports, notamment les dégâts causés aux infrastructures ferroviaires, qui ont durement affecté les industries du bois et du manganèse, deux secteurs clés pour l’économie nationale.
Malgré ces difficultés, l’économie gabonaise a fait preuve de résilience, portée par une production pétrolière stable et des recettes fiscales élevées, atteignant 23,4 % du PIB en 2023. Les bénéfices record de l’industrie pétrolière ont compensé la baisse des prix mondiaux du pétrole et les perturbations des exportations de bois et de manganèse. Toutefois, les perspectives économiques du pays restent fragiles.
La Banque mondiale met en garde contre l’impact d’une éventuelle baisse des recettes pétrolières, combinée à une hausse des dépenses publiques, notamment pour répondre aux attentes sociales. Ces facteurs pourraient compromettre la stabilité budgétaire et accroître le risque d’endettement.
Parallèlement, le Gabon se distingue par ses efforts en matière de gestion durable des forêts. Pionnier dans la mise en place de politiques telles que l’interdiction des exportations de grumes, le pays a réussi à développer une industrie locale du bois, contribuant significativement à l’économie et à l’emploi. La Banque mondiale souligne le potentiel de cette industrie pour générer davantage de recettes fiscales et d’emplois si des réformes fiscales adaptées et une meilleure gouvernance sont mises en place.
