Selon Global Statcounter, Android équipe 53,7 % des appareils connectés en septembre 2025, contre 14,2 % pour iOS. Mais derrière ces chiffres, se joue une opposition structurante : Android, moteur de l’inclusion numérique, et iPhone, symbole de statut et d’influence.
Android, socle du numérique ivoirien
Android reste la colonne vertébrale de la connectivité ivoirienne. Porté par les marques chinoises Tecno, Infinix et Itel, le système d’exploitation équipe la majorité des smartphones accessibles, entre 40 000 et 120 000 FCFA.
D’après Statcounter, ces trois marques représentaient à elles seules près de 33 % du parc de smartphones en septembre 2025 (Tecno 18,5 %, Infinix 5,8 %, Itel 2,6 %).
Ce socle Android alimente les usages massifs : paiement mobile, réseaux sociaux, streaming vidéo et e-commerce.
Le système de Google s’impose ainsi comme la porte d’entrée du numérique ivoirien, au cœur d’une économie où plus de 9 internautes sur 10 se connectent via un terminal mobile.
Apple, une minorité prescriptrice
En parallèle, Apple reste un acteur minoritaire en volume, mais majeur en image. Sa part de marché, estimée à 21,1 % des smartphones en circulation, surperforme largement son poids dans le trafic Internet (14,2 % pour iOS).
L’ écosystème Apple séduit surtout les classes moyennes et supérieures d’Abidjan, sensibles à la performance, à la sécurité et au prestige de la marque.
Les utilisateurs iPhone sont aussi plus enclins à consommer des services à forte valeur ajoutée — streaming, cloud, et applications payantes — contribuant à la montée du segment premium dans un marché encore dominé par les modèles de milieu de gamme.
Un marché à deux vitesses
Les chiffres de Statcounter traduisent une fracture technologique et sociale :
- Android règne sur le grand public et les zones à faible pouvoir d’achat ;
- iOS s’impose comme le symbole de distinction urbaine et numérique
Cette polarisation reflète aussi les inégalités d’accès à la 4G et à la fibre : la majorité des foyers hors Abidjan restent connectés via des forfaits limités, privilégiant des terminaux Android moins énergivores.
Dans un marché où le coût des appareils reste un frein, la capacité à fidéliser les utilisateurs via les services devient un avantage stratégique décisif.
L’avenir du marché ivoirien du smartphone ne se jouera plus sur le prestige des marques, mais sur la profondeur des écosystèmes numériques qu’elles sauront bâtir autour des consommateurs africains.
