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Economie

Reprise prometteuse des envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne en 2024

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La Banque mondiale anticipe une reprise des remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne en 2024 après un ralentissement notable en 2023. Ce rebond pourrait atteindre 2,3 %, malgré une croissance inégale des envois de fonds à travers les régions.

En 2023, les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint 656 milliards d’euros (environ 430 000 milliards de FCFA), affichant une modeste augmentation de 0,7 % par rapport à l’année précédente. Cette stagnation est attribuée à des disparités de croissance régionales, mais les envois de fonds restent une source cruciale de financement pour les pays en développement. En 2023, ces flux ont surpassé les investissements étrangers directs et l’aide publique au développement, soulignant leur importance économique.

La Banque mondiale prévoit une croissance de 2,3 % des remises migratoires en 2024, bien que cette progression varie selon les régions. Iffath Sharif, directrice mondiale du pôle Protection sociale et emploi à la Banque mondiale, souligne que « les migrations et les envois de fonds qui en découlent sont des moteurs essentiels du développement économique et humain ». La Banque mondiale œuvre à réduire les coûts et à faciliter les flux officiels pour promouvoir l’inclusion financière et l’accès aux marchés de capitaux.

En 2023, les remises migratoires ont progressé de manière significative vers l’Amérique latine et les Caraïbes (7,7 %), l’Asie du Sud (5,2 %) et l’Asie de l’Est et le Pacifique (4,8 %, hors Chine). En revanche, les transferts vers l’Afrique subsaharienne ont diminué de 0,3 %, tandis que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont enregistré une baisse de près de 15 %, et l’Europe et l’Asie centrale une chute de 10,3 %.

Dilip Ratha, économiste et auteur principal du rapport, note que « la résilience des envois de fonds souligne leur importance pour des millions de personnes ». L’envoi de fonds demeure coûteux, avec un coût moyen mondial de 6,4 % pour envoyer 200 dollars (environ 118 000 FCFA), bien au-dessus de l’objectif de 3 % des ODD.

Les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne, atteignant 54 milliards de dollars (environ 32 000 milliards de FCFA) en 2023, ont soutenu le compte courant de plusieurs pays face à des défis tels que l’insécurité alimentaire et les problèmes de dette. Malgré une légère baisse de 0,3 %, une augmentation de 1,5 % est prévue pour 2024. La Banque mondiale et d’autres institutions internationales continuent de travailler à l’amélioration des données et à la réduction des coûts pour maximiser l’impact de ces flux financiers vitaux.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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