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UEMOA : l’inclusion financière progresse à 73,6 % des adultes en 2024

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Avec un taux global d’inclusion financière de 73,6 % en 2024, l’UEMOA confirme ses progrès, mais les écarts restent marqués entre les pays. La Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin devancent nettement les économies sahéliennes, tandis que le mobile money reste le principal moteur de bancarisation.

Une progression régionale portée par le digital

Selon la BCEAO, le taux d’inclusion financière corrigé de la multibancarité atteint 73,6 % en 2024, contre 72,3 % en 2023.Cette progression de +1,3 point traduit un ralentissement après une décennie de forte croissance, mais aussi une stabilisation à un niveau élevé.

La bancarisation stricte recule légèrement à 25,2 %, tandis que la bancarisation élargie atteint 47,4 %. En parallèle, la valeur des transactions de monnaie électronique s’élève à 156 889 milliards FCFA, soit une hausse annuelle de 20,5 %.

Des écarts persistants entre pays

L’analyse par pays révèle des trajectoires très contrastées : Bénin, Sénégal, Côte d’Ivoire et Togo figurent parmi les plus performants, avec un indice d’inclusion financière supérieur à 0,63.

  • Le Bénin se hisse en tête (0,663), devant le Sénégal (0,643), la Côte d’Ivoire (0,636) et le Togo (0,641).
  • Le Burkina Faso et Mali affichent des progrès réguliers, mais un rythme ralenti par la contraction du crédit bancaire et les contraintes sécuritaires.
  • En revanche, le Niger (0,390) et la Guinée-Bissau (0,483) restent en retrait, malgré la montée du mobile money.

Ces écarts reflètent à la fois le niveau d’urbanisation, la densité des réseaux d’agents, et la maturité des opérateurs fintech.
La Côte d’Ivoire concentre à elle seule 40 % des comptes de monnaie électronique ouverts dans l’Union.

La microfinance et le mobile money redéfinissent les équilibres

Les services financiers décentralisés (SFD) touchent 22,2 % de la population adulte, un niveau stable.Mais c’est le mobile money qui reste le principal vecteur de bancarisation, avec 248,7 millions de comptes ouverts et 11,9 milliards de transactions en 2024.

Les paiements marchands, en forte expansion (+32 % par an en moyenne depuis 2021), traduisent une intégration croissante du digital dans le commerce. À l’inverse, le taux d’activité des comptes recule à 30,9 %, indiquant un besoin de diversification des usages (épargne, crédit, assurance mobile).

Vers une finance plus inclusive et connectée

Malgré ces avancées, le taux d’activité des comptes recule à 30,9 %, révélant un écart entre ouverture et usage régulier.
La BCEAO souligne la nécessité de renforcer la qualité de l’inclusion : développer le crédit digital, l’épargne mobile et les produits assurantiels.

Pour l’Union, la priorité n’est plus seulement d’ouvrir des comptes, mais de créer un usage durable capable de soutenir la croissance et la formalisation du tissu économique.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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