Tandis que le président américain assouplit temporairement les tarifs pour plusieurs pays alliés, il renforce sa ligne dure vis-à-vis de la Chine… et impose une taxe de 21 % sur les produits agricoles ivoiriens. À Abidjan, le gouvernement tente de rassurer les acteurs économiques.
Ce mercredi 9 avril, Donald Trump a annoncé un allègement temporaire des nouveaux droits de douane imposés à de nombreux partenaires commerciaux, tout en durcissant considérablement les taxes sur les importations chinoises, désormais soumises à un taux record de 125 %. Une annonce inattendue, qui a aussitôt rassuré Wall Street. Mais elle ne fait pas que des heureux.
En Côte d’Ivoire, c’est la douche froide. Le cacao, l’hévéa, l’anacarde — produits phares de l’agriculture ivoirienne — sont désormais frappés d’une taxe de 21 % à l’entrée sur le territoire américain. Plusieurs entreprises exportatrices redoutent une baisse de compétitivité brutale sur leur principal marché nord-américain.
Interrogé à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a toutefois tenté de désamorcer la tension : « Nous ne sommes pas particulièrement inquiets ». Pour le ministre de la Communication, cette décision unilatérale appelle avant tout une réponse stratégique : « Il faut, dans un premier temps, chercher à identifier de nouveaux débouchés pour nos produits afin de compenser cette perte. »Abidjan entend donc diversifier ses marchés d’exportation tout en maintenant des discussions ouvertes avec Washington.