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Politique

Côte d’Ivoire : des réformes saluées, mais des services publics encore sous tension

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Avec une note CPIA de 3,9 en 2024, la Côte d’Ivoire figure parmi les meilleurs élèves de l’Afrique de l’Ouest. Mais derrière cette performance, les attentes citoyennes se crispent face à la lente modernisation des services publics.

Le dernier rapport CPIA publié par la Banque mondiale confirme la trajectoire réformiste de la Côte d’Ivoire : le pays obtient une note globale de 3,9, contre 3,3 pour la moyenne régionale en Afrique de l’Ouest. Il dépasse même la moyenne des pays bénéficiaires de l’IDA en Afrique subsaharienne (3,1), ce qui traduit une dynamique politique et institutionnelle robuste.

La Côte d’Ivoire se distingue notamment par sa gestion économique (4,2) et sa politique de la dette (4,5). Elle surclasse la moyenne régionale sur presque tous les indicateurs, y compris en matière de politique budgétaire, de commerce ou encore de valorisation du capital humain. Ces résultats s’expliquent par un pilotage macroéconomique rigoureux et un recours stratégique aux marchés financiers.

Mais ces indicateurs masquent une insatisfaction croissante à l’égard des services publics, relevée par les enquêtes d’opinion : les citoyens, notamment les jeunes, réclament plus de résultats concrets dans leur quotidien. Éducation, santé, infrastructures, emploi : autant de domaines où les progrès sont jugés trop lents ou inégalement répartis.

Le rapport appelle à ne pas se reposer sur les acquis. Il recommande une amélioration de la transparence de l’action publique, une réduction des inégalités d’accès aux services et un renforcement des capacités administratives pour répondre aux défis sociaux.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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