En juillet 2025, l’indice des prix à l’exportation de l’UEMOA a reculé de 5,1% en raison du repli du cacao et du café, tandis que l’inflation est passée en territoire négatif (-0,9%). Dans le même temps, la demande intérieure reste dynamique, portée par les services financiers et le BTP.
La conjoncture dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été marquée, en juillet 2025, par un reflux marqué des prix des matières premières. Selon la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’indice des prix des principaux produits exportés par l’Union a chuté de 5,1% sur un mois, après déjà -1,5% en juin. Le cacao (-12,2%) et le café (-13,2%) expliquent l’essentiel de cette correction, liée à de meilleures perspectives de récolte en Côte d’Ivoire et au Brésil.
Du côté des importations, les prix des denrées alimentaires ont également fléchi (-3,2% sur un mois), avec un recul marqué du riz (-7,1%) et du lait (-7,1%). Résultat : l’inflation dans l’Union est entrée en territoire négatif, à -0,9% en juillet en glissement annuel, contre -0,2% en juin.
Sur le plan intérieur, la tendance est plus positive. L’indice du climat des affaires est resté au-dessus de sa moyenne de long terme (+1,3 point). Dans le commerce, le chiffre d’affaires a progressé de 0,4% en juin (+5,8% sur un an), porté par le dynamisme du commerce de détail. Les services financiers ont accéléré (+2,4%), tandis que le BTP confirme sa reprise avec une activité en hausse dans cinq pays de l’Union, notamment en Côte d’Ivoire (+9 points) et au Burkina Faso (+13 points).
L’inflation, de son côté, recule nettement. Elle ressort à -0,9% en rythme annuel en juillet, tirée par la baisse des prix alimentaires locaux et importés (-10,6%). Une bonne nouvelle pour la consommation, mais un risque de pression sur les revenus agricoles.
Enfin, sur le plan monétaire, la détente initiée par la BCEAO en juin se poursuit. Les taux interbancaires reculent, facilitant l’accès au crédit. La masse monétaire croît encore (+12,7% sur un an), soutenue par la mobilisation de ressources extérieures par les États.
Ainsi, l’Union aborde la rentrée 2025 avec une équation contrastée : une perte de revenus d’exportation, mais une demande intérieure qui reste solide, appuyée par la baisse des prix et des conditions monétaires plus favorables.