Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé mardi sa candidature à un quatrième mandat lors de l’élection présidentielle d’octobre prochain. À 83 ans, l’ancien cadre du FMI mise sur la stabilité politique et la dynamique économique du pays pour convaincre.
L’ancien gouverneur de la BCEAO et ex-directeur général adjoint du FMI, qui dirige la Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise post-électorale de 2010, justifie sa décision par la nécessité d’« assurer la continuité et la stabilité ». Son état de santé, assure-t-il, ne constitue pas un frein.
Dans un contexte où les principaux opposants ont été déclarés inéligibles, Ouattara fait figure de grand favori. Il s’appuie sur un bilan économique solide : selon les prévisions du FMI, le PIB devrait croître de 6,3 % en 2025, un rythme en ligne avec la dynamique observée ces dix dernières années.
Ce choix, s’il prolonge une période de stabilité politique relative, repousse néanmoins l’émergence d’un véritable renouvellement générationnel. Et interroge sur la capacité du pays à ouvrir un nouveau cycle démocratique dans un contexte régional marqué par les transitions contestées.