Le gouvernement a validé une feuille de route ambitieuse visant à rendre la filière palmier à huile plus compétitive, durable et inclusive. Avec un budget de près de 246 milliards FCFA, le plan entend répondre aux défis structurels du secteur, tout en consolidant la place du pays parmi les leaders africains.
La Côte d’Ivoire mise sur une réforme en profondeur de sa filière palmier à huile. À l’issue d’un atelier tenu le 1er octobre à Yamoussoukro, le Ministère de l’Agriculture a entériné la nouvelle Stratégie d’Appui au Développement de la Filière Palmier à Huile, financée par le Conseil Hévéa-Palmier à Huile-Coco (CHPC) et élaborée par le BNETD.
Le plan, estimé à 245,9 milliards FCFA, s’étend jusqu’en 2035 et repose sur cinq axes majeurs. La priorité sera donnée au renouvellement et à la productivité des vergers villageois (61 % du budget). Suivent le renforcement de la compétitivité, l’amélioration de la commercialisation, la promotion de la durabilité et la mise en place de mécanismes financiers adaptés.
Cette stratégie s’inscrit dans un contexte de forts contrastes : avec 350 000 hectares de plantations et 500 000 tonnes d’huile brute produites chaque année, la Côte d’Ivoire est le deuxième producteur africain et le septième mondial. Le secteur emploie 220 000 personnes, mais reste confronté au vieillissement des plantations, à la pression concurrentielle asiatique et aux nouvelles exigences de traçabilité internationale.
En misant sur la modernisation et la durabilité, le pays entend transformer ces contraintes en leviers de croissance, avec l’objectif de bâtir une filière inclusive et compétitive à l’échelle mondiale.
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