StatsAfrica publie une étude exclusive sur l’enseignement international, un segment en forte croissance mais encore polarisé autour de quelques acteurs.
Le marché des écoles internationales en Côte d’Ivoire attire de plus en plus l’attention des familles, des investisseurs et des acteurs éducatifs. Longtemps concentré sur quelques établissements historiques, ce segment premium connaît aujourd’hui une recomposition progressive, portée par la montée en puissance des élites locales, le retour des repats et la présence continue d’une communauté expatriée en quête d’éducation internationale de qualité.
Selon la nouvelle étude publiée par StatsAfrica, l’offre éducative à Abidjan demeure largement dominée par les grands lycées français homologués, mais elle tend à se diversifier. L’ouverture récente de nouveaux établissements tels que le lycée français d’Abatta ou le collège international les Vallées d’Angré traduit la volonté d’élargir la base et d’accroître la capacité d’accueil. En parallèle, des réseaux bilingues et internationaux – Enko Education, IBSA, Luke International, écoles Montessori – renforcent la concurrence, chacun cherchant à séduire une clientèle premium sensible à la qualité académique et aux accréditations internationales.
Derrière ce dynamisme, des défis de taille demeurent. Le marché reste très polarisé : trois établissements concentrent encore la majorité des effectifs et des revenus. Le modèle économique, quant à lui, est marqué par une dépendance aux frais de scolarité, qui représentent plus de 80 % des revenus. Les charges de personnel absorbent plus de la moitié des dépenses, limitant les marges et obligeant les écoles à ajuster régulièrement leurs tarifs pour préserver leur équilibre financier.
La demande, elle, reste soutenue. Pour de nombreuses familles ivoiriennes, l’école internationale est perçue comme une garantie face aux fragilités structurelles du système éducatif national. Les expatriés et les repats y voient un levier d’intégration académique et un tremplin vers les meilleures universités mondiales.
À l’horizon 2030, les scénarios établis par StatsAfrica prévoient une progression régulière du marché, estimée entre +2 % et +8 % par an selon les hypothèses macroéconomiques. Les perspectives tablent sur un marché de 23 à 31 milliards FCFA, pour un effectif compris entre 12 500 et 15 000 élèves. Les opportunités sont réelles, notamment en matière d’expansion géographique hors Abidjan (San Pedro, Yamoussoukro, Bouaké) et de digitalisation des pratiques pédagogiques.
En publiant cette étude, StatsAfrica propose aux investisseurs, consultants et acteurs éducatifs un éclairage inédit sur la taille du marché, la typologie des acteurs, les modèles économiques et les profils de familles. Une ressource stratégique pour comprendre les enjeux, anticiper les évolutions et identifier les relais de croissance d’un secteur premium au cœur des transformations éducatives en Côte d’Ivoire.
