Dans son projet de société 2026-2030, le candidat Jean-Louis Billon fait de la souveraineté économique le cœur de sa stratégie présidentielle. Objectif : rompre avec une croissance jugée « quantitative » pour bâtir un modèle productif fondé sur la transformation industrielle, l’innovation et l’investissement national.
Ancien ministre du Commerce et dirigeant du groupe Sifca, Jean-Louis Billon inscrit sa candidature dans une logique de continuité entrepreneuriale : faire de la Côte d’Ivoire une économie forte, décentralisée et indépendante des cycles extérieurs. Son programme repose sur cinq piliers, dont la souveraineté économique apparaît comme la clef de voûte.
Une nouvelle doctrine économique : produire, transformer, redistribuer
Jean-Louis Billon dresse un constat lucide : malgré quinze années de croissance soutenue, la richesse nationale reste inégalement partagée. Le PIB a triplé depuis 2011, mais la pauvreté touche encore plus d’un tiers des Ivoiriens.
Pour inverser cette tendance, le candidat du CODE met en avant un changement de modèle : passer d’une économie dépendante des importations à une économie de production et de transformation locale.
Son programme prévoit le développement d’une industrie décentralisée, la valorisation du contenu local dans les marchés publics et la création d’un fonds souverain de 500 milliards FCFA pour investir dans les énergies vertes et les infrastructures productives.
Réduire la dépendance financière et mobiliser l’épargne nationale
Billon plaide pour une souveraineté financière endogène, afin de réduire la vulnérabilité du pays aux marchés internationaux.
Objectif : porter la pression fiscale à 17 % du PIB d’ici 2030, simplifier le code des impôts et élargir la base fiscale grâce à la digitalisation du recouvrement.
Le financement du développement passera aussi par l’implication du secteur privé et de la diaspora : création d’un Livret d’Épargne “Patriotisme Économique”, émission d’obligations diaspora, et promotion de partenariats public-privé transparents.
Un État stratège et une gouvernance de résultat
Le projet de société de Jean-Louis Billon se distingue par une culture du résultat empruntée au management d’entreprise.
Chaque ministère serait soumis à un contrat d’objectifs, avec des audits annuels et un indice national d’efficacité publique.
Cette gouvernance de performance s’appuiera sur la digitalisation de l’administration, la reddition de comptes et une plateforme citoyenne permettant de suivre les projets financés par l’État.
Réconcilier les territoires par l’investissement productif
Enfin, la stratégie Billon vise à corriger les fractures régionales. Des pôles économiques seront créés dans chaque grande zone du pays, soutenus par des infrastructures routières, énergétiques et numériques.
L’objectif est clair : rapprocher la croissance des populations et faire de chaque région un moteur de développement autonome, en favorisant la décentralisation et les emplois locaux.
