Le FMI a annoncé le 28 juin 2023 un décaissement de 203,3 millions de dollars afin de soutenir ses besoins de la balance des paiements.
Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un décaissement immédiat de 203,3 millions de dollars à la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC). Cette mesure vise à soutenir les besoins de la balance des paiements du pays, qui enregistre les transactions économiques avec le reste du monde. Grâce à ces fonds, la RDC peut faire face à ses obligations financières internationales, rembourser ses dettes et maintenir la stabilité de sa monnaie. Cela contribue à renforcer la stabilité financière du pays et favorise son développement économique.
Malgré l’incertitude et l’escalade du conflit armé dans l’est du pays, ainsi que les élections à venir à la fin de l’année 2023, la RDC a démontré une résilience économique. La croissance du PIB réel a atteint 8,9 % en 2022, principalement grâce à une production minière plus élevée que prévu, ce qui a également entraîné une augmentation significative des recettes. Toutefois, l’inflation a atteint 13 % à la fin de l’année, en raison des pressions sur les dépenses et de la dépréciation du taux de change, malgré une baisse des prix à l’importation. De plus, le déficit de la balance des transactions courantes a augmenté pour atteindre 5,3 % du PIB, partiellement compensé par une croissance plus forte des exportations.
Le programme de la RDC dans le cadre de la FEC montre des progrès satisfaisants, bien que certains objectifs n’aient pas été entièrement atteints. Les dépenses sociales et les garanties de la banque centrale pour les prêts de l’administration centrale ont été inférieures aux attentes, en raison de lacunes dans le suivi. Néanmoins, tous les repères structurels ont été respectés, à l’exception de la publication des contrats miniers, qui a connu des retards.
Dans l’ensemble, les perspectives de croissance pour la RDC restent favorables, bien que les risques associés au conflit dans l’est du pays, aux élections de fin 2023 et aux chocs négatifs sur les termes de l’échange aient un impact potentiel à la baisse. Le gouvernement devrait s’efforcer de réduire le déficit budgétaire en 2023, ce qui permettra à la politique monétaire de maîtriser l’inflation. Des réformes structurelles, notamment dans les domaines de la fonction publique, de la gestion des investissements publics et de la crédibilité du budget, sont nécessaires pour améliorer l’efficacité des dépenses et la gouvernance.
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