Signé à Abidjan en marge de l’Africa CEO Forum, le partenariat entre Orange Afrique et Moyen-Orient et la Société financière internationale (IFC) vise à accélérer le déploiement d’infrastructures numériques dans huit pays de la région. Un signal fort en faveur d’une inclusion digitale durable.
Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) et la Société financière internationale (IFC) ont officialisé, le 14 mai à Casablanca, un partenariat stratégique à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. L’accord a été conclu en marge de l’Africa CEO Forum, qui s’est tenu à Abidjan les 12 et 13 mai derniers. Objectif : renforcer durablement l’accès au numérique dans des zones à faible couverture, en combinant les forces complémentaires des deux partenaires.
Ce partenariat repose sur un partage de rôles clairement défini. IFC, bras armé du Groupe de la Banque mondiale dédié au secteur privé, apporte son expertise en financement du développement. Orange, de son côté, met à profit sa forte implantation locale et la densité de son réseau dans la région. À terme, plusieurs projets de déploiement d’infrastructures télécoms — incluant tours, fibre optique et réseaux 4G — devraient voir le jour dans les pays cibles.
L’initiative s’inscrit dans la continuité d’engagements antérieurs d’IFC dans le secteur, notamment le financement de la première titrisation télécoms en Afrique de l’Ouest et un prêt de 75 millions de dollars accordé en 2024 à la Sonatel, filiale sénégalaise du groupe Orange. Ces fonds ont permis de consolider les infrastructures numériques et d’étendre la connectivité en milieu rural.
Au-delà des aspects techniques, le partenariat vise à établir un modèle d’investissement reproductible, capable de réduire la fracture numérique, de favoriser l’inclusion financière et de soutenir l’économie numérique locale. « En combinant nos forces, nous voulons construire un avenir numérique plus équitable pour tous en Afrique », souligne Jérôme Hénique, CEO d’OMEA. Un objectif partagé par Ethiopis Tafara, vice-président Afrique de l’IFC, qui y voit « un levier stratégique de transformation économique durable ».