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Politique

Cameroun : tensions post-électorales alors que Paul Biya s’achemine vers un huitième mandat

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Cameroun
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Les forces de sécurité ont dispersé, mardi 21 octobre 2025, des manifestations à Yaoundé et Garoua, après la publication de résultats partiels donnant Paul Biya largement en tête de la présidentielle du 12 octobre. À 92 ans, le chef de l’État pourrait prolonger son règne jusqu’à la fin de la décennie, malgré les contestations de l’opposition.

À Yaoundé, comme dans plusieurs villes du Nord, les gaz lacrymogènes ont remplacé les slogans. Les partisans de l’opposition, emmenés par Issa Tchiroma, contestent la victoire annoncée du président sortant Paul Biya. Selon les résultats partiels relayés par la presse locale, le dirigeant, au pouvoir depuis 1982, serait en passe d’obtenir un huitième mandat.

Cette perspective, qui prolongerait sa présidence au-delà de ses 100 ans, ravive les inquiétudes sur la gouvernance et la stabilité politique du Cameroun. Son principal adversaire, Issa Tchiroma, ancien ministre et ex-allié de Biya, s’est autoproclamé vainqueur la semaine passée, prévenant qu’une “confiscation du vote” pourrait conduire à des troubles.

Les manifestations, sporadiques mais croissantes, touchent notamment Garoua – fief de Tchiroma –, ainsi que Douala, Bafoussam ou Dschang. Les forces de sécurité ont arrêté plus d’une vingtaine de personnes à Garoua. Le ministre de l’Intérieur, Paul Atanga Nji, a indiqué que certains manifestants seraient poursuivis pour “incitation à l’insurrection”, signalant la fermeté du pouvoir face à toute contestation.

Le Conseil constitutionnel doit confirmer les résultats définitifs dans les prochains jours. D’ici là, le gouvernement appelle au calme, tandis que la communauté internationale observe avec prudence une énième élection sans alternance dans ce pays clé d’Afrique centrale.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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