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Langues nationales en Côte d’Ivoire : des usages contrastés entre villes et campagnes

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Entre ruralité, urbanisation et diversité ethno-linguistique, la Côte d’Ivoire se distingue par une pluralité de langues nationales dont l’usage varie fortement selon le lieu de résidence. Focus sur les grandes tendances issues des dernières données statistiques.

La Côte d’Ivoire est un pays multilingue où cohabitent plus de 60 langues nationales. Mais certaines se démarquent par leur large diffusion, selon les territoires.

À l’échelle nationale, le Baoulé est la langue la plus parlée (20 %), suivie du Dioula (14 %), du Sénoufo (9,7 %), du Malinké (9 %) et de l’Agni (5,7 %). Mais ces proportions cachent de fortes disparités selon le milieu de résidence.

En milieu rural, le Baoulé domine largement (23,9 %), loin devant le Sénoufo (10,3 %) et le Dioula (9,7 %).

En zone urbaine, la hiérarchie s’inverse : le Dioula devient la langue la plus parlée (18 %), suivi du Baoulé (17,1 %) et du Sénoufo (9,2 %).

À Abidjan, on retrouve un équilibre entre Baoulé (16,7 %) et Dioula (14,1 %), mais aussi une part non négligeable de la population qui ne parle aucune langue nationale (7,5 %).

Dans les autres villes, le Dioula est en tête (20 %), devant le Baoulé (17,4 %) et le Sénoufo (10,5 %).

Ces dynamiques illustrent la mobilité interne et les effets de l’urbanisation sur les usages linguistiques. Langue véhiculaire du commerce et des transports, le Dioula s’impose dans les centres urbains. Le Baoulé reste cependant ancré dans les habitudes, notamment dans les zones rurales.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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