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L’Attiéké ivoirien entre au patrimoine mondial : une opportunité économique pour le manioc

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Avec l’inscription de l’attiéké au patrimoine immatériel de l’UNESCO, la Côte d’Ivoire voit sa spécialité culinaire briller sur la scène internationale. Ce produit phare, consommé à hauteur de 70 000 tonnes par an, pourrait devenir un moteur économique dans une région où le manioc représente une ressource stratégique.

Un produit identitaire et stratégique
L’ attiéké, spécialité des peuples lagunaires ivoiriens, est bien plus qu’un simple aliment. Sa production annuelle de 70 000 tonnes, en grande partie artisanale, alimente une demande locale robuste, principalement dans les centres urbains. Avec une consommation estimée à 100 kg par habitant et par an dans certaines zones, il constitue un pilier de l’alimentation en Côte d’Ivoire.

Un secteur à structurer pour répondre à la demande
Malgré son importance culturelle, l’attiéké peine à franchir les frontières ivoiriennes : ses exportations vers des pays voisins comme le Mali et le Burkina Faso restent modestes. Cette reconnaissance de l’UNESCO pourrait cependant marquer un tournant. Selon les données du marché local, une augmentation de 10 % de la production pourrait générer près de 5 millions d’euros de revenus supplémentaires pour les petits producteurs.

Le manioc : une ressource sous-exploitée
La Côte d’Ivoire produit annuellement 5,2 millions de tonnes de manioc, dont une part importante est destinée à la transformation en attiéké, placali et farine. À titre de comparaison, des pays voisins comme le Nigeria ou le Bénin ont su diversifier leurs débouchés, notamment à travers le gari. La mise en lumière de l’attiéké pourrait inciter à des investissements pour industrialiser cette chaîne de valeur.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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